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Accueillir l’Isère
Ressources fertiles d’une vallée inondable 

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Le nouveau centre de fertilisartion Athanor accessible depuis les berges de l’Isère


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L’arrêt de tram des Sablons à l’articulation du centre grenoblois et de la vallée du Grésivaudan


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Le campus universitaire comme nouveau champ d’expansion des crues de l’Isère


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Le prolongement de la ripisyle accompagne de nouveaux pratiques au sein de la plaine inondable


Le métabolisme de la vallée
Guidée par une géographie montagneuse, entre Chartreuse et Belledonne, la polarité Est grenobloise s’étend au creux de la vallée de l’Isère, de part et d’autre d’un vaste espace agricole et naturel, contraint par les risques des crues et de la pression foncière.
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Principalement dédiés à la production céréalière et à la protection contre les inondations, les bords de la rivière sont cloisonnés par les infrastructures de transports et restent globalement peu accessibles depuis l’espace urbain, ce qui ne permet pas à l’Isère de jouer pleinement son rôle dans l’adaptation du territoire face au réchauffement climatique.

Conforter cette plaine inondable apparaît d’autant plus essentiel qu’elle offre les possibilités d’une nouvelle trajectoire métropolitaine, à la fois résiliente et accueillante pour le vivant. Le système de la rivière porte en lui la possibilité de rétablir les continuités hydrauliques et écologiques à l’échelle de la vallée. L’enjeu est alors d’affirmer le rôle de l’Isère et des espaces qui lui sont associés, en imaginant une urbanisation à la fois durable et désirable de ce territoire.

Conjuguer ces deux objectifs dans un espace aussi contraint que la métropole grenobloise n’est possible qu’à condition d’accompagner la reconstruction de la ville sur elle-même, en intégrant les flux de matières qu’elle génère. L’eau, la terre et le végétal apparaissent ainsi comme les ressources premières du métabolisme de la vallée.


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Amplifier la ripisylve de l’Isère
En reconnectant la rivière à ses affluents, les composantes de l’Isère sont confortées pour offrir une structure paysagère qui accompagne les fonctions écologiques, productives et récréatives, de la vallée aux massifs.

La préemption progressive des quelques mètres qui séparent les parcelles permet l’installation d’un vaste réseau de merlons boisés, en prolongation de la ripisylve existante.

Pensé comme un système secondaire de gestion des inondations, ce réseau modifie légèrement le dessin des digues et des merlons existants pour rétablir les continuités hydrauliques, et améliorer la gestion des risques.

En assumant son rôle naturel d’espace tampon, le Parc des Boucles de l’Isère s’ouvre de manière fluide à Grenoble grâce aux nouveaux champs d’expansion des crues : Le campus inondable, l’étang de la Tailllat et le grand bois français.

La plantation de haies bocagères recompose en parallèle le paysage agricole de la plaine inondable selon une mosaïque qui accueille de nombreux refuges pour la biodiversité et accompagne une diversification des pratiques, associant prés, vergers, maraîchage et pépinières de production. Ce renouvellement agricole, appuyé sur un développement des systèmes agroforestiers, participe notamment à l’autonomie énergétique de la métropole, en augmentant la production de bois énergie nécessaire au réseau de chaleur urbain amené à se développer dans les prochaines années.

En s’infiltrant dans l’espace urbain, cette structure paysagère assure enfin la transition entre la ville dense et les espaces naturels et agricoles. Elle ouvre la plaine inondable aux habitants de la vallée et renforce la perception de l’Isère là où elle semblait jusqu’à présent absente.


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​Les cycles vertueux des Boucles de l’Isère

Redéfinir le statut de l’Isère permet l’intégration d’espaces jusqu’ici cloisonnés et la production d’une partie des ressources nécessaires au renouvellement de la métropole face à des phénomènes météorologiques intenses.

La ripisylve et la ressourcerie métropolitaine dessinent un paysage productif et énergétique à l’échelle de la Vallée, par le développement d’un réseau de recyclage permettant de réduire la consommation de matière indispensable au fonctionnement de la métropole grenobloise.

Considérer l’évolution des paysages de la Porte du Grésivaudan par le prisme du socle inondable questionne notre notion de risque comme de déchet. Envisager l’ensemble de ses caractéristiques comme des atouts induit d’échanger avec l’Isère, matrice des ressources fertiles d’une vallée inondable.


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EUROPAN 17: LIVING CITIES
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Urban architectural design competition / 2023
6 chemin de la Tuilerie, 38700 La Tronche
Credits: Maxime Pétillon, François Perrault & Nicolas Pabion



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